INNERVISIONS





Description

Innervisions est un album de Stevie Wonder paru le 03 août 1973.
C'est le troisième des cinq albums « classiques » qu'il a réalisés pendant les années 1970 avec Music of My Mind, Talking Book, Fulfillingness' First Finale, et Songs in the Key of Life.

Parmi les fans et les critiques de Stevie Wonder, Innervisions est souvent considéré comme l'un de ses deux chefs-d'œuvre avec Songs in the Key of Life. Il traite de nombreux aspects de la vie : l'usage de drogues (Too High et Don't You Worry 'Bout a Thing), le mécontentement social (Higher Ground, Living for the City), et bien sûr, l'amour (Golden Lady, All in Love Is Fair). La piste finale, He's Misstra Know-It-All, est une critique sévère contre le président américain de l'époque, Richard Nixon.

Avec cet album Stevie Wonder a remporté deux Grammy Awards en 1973 (meilleure performance vocale Pop masculine et meilleur album de l'année) et un en 1974 (meilleure chanson Rhythm and Blues pour Living for the City).
Innervisions a été classé quatrième au Billboard Pop Albums Chart et premier au Billboard Black Albums Chart.
L'album a été désigné 23e meilleur album de tous les temps par le magazine Rolling Stone en 20033.

Le morceau Higher Ground a été repris par les Red Hot Chili Peppers sur leur quatrième album Mother's Milk. Le morceau Don't You Worry 'Bout A Thing a été repris par Incognito sur leur album Tribes, Vibes and Scribes.

Contexte

Composant sans interruption, Stevie Wonder réussit à se surpasser avec ce que beaucoup onsidèrent comme son chef-d’œuvre ultime. A seulement 23 ans, tout son art est dans ses novatrices Innervisions qui sortent le 3 août 1973 : ses combats, ses phobies, ses passions… Jouant de tous les instruments (même si quelques invités comme Jeff Beck, Ray Parker Jr., David Sanborn et Buzz Feiten ont fait le déplacement), et avec une palette de thèmes évoquant drogue, ghetto, spiritualité, politique, racisme et évidemment l’Amour, le génie du Michigan accomplit sa fusion ultime de la soul, du rhythm'n'blues, du funk et de la pop. Les sons de ses synthés, inédits pour l’époque, se mêlent à cette soul spirituelle et toujours assise sur des mélodies démentielles. L’Amérique trouve avec Innervisions la bande-son idéale de ses heures les plus tourmentées, à l’image de Living for the City où Stevie évoque les galères d’un jeune Noir du Mississippi monté à New York pour un travail qu’il n’obtiendra jamais avant de finir derrière les barreaux (pour rendre sa composition de sept minutes encore plus réaliste, il intègre des enregistrements de rue, des bruits de sirène, des dialogues d’arrestation). Ou avec He's Misstra Know-It-All, une charge à peine masquée contre le président en place, Richard Nixon. Comme un parfait complément au What’s Going On de Marvin Gaye sorti deux ans plus tôt : adieu les bluettes, place à l’American Dream brisé ! Mais cet instantané est très personnel pour Stevie Wonder qui fait graver en braille sur la pochette d’origine d’Innervisions : “Voici ma musique. C'est tout ce que j'ai à vous dire et que je ressens. Sachez que votre amour aide le mien à rester fort.”

Trois jours seulement après la sortie de ce chef-d’œuvre, Stevie Wonder frôle la mort. Le 6 août 1973, en tournée en Caroline du Nord, la voiture dans laquelle il se trouve est percutée par un 38 tonnes ! Après plusieurs jours de coma, il entame un long séjour à hôpital avant de remonter sur scène au début de 1974.

COVER-STORY


Pochette peinte par Efram Wolff

SETLIST


Piste Titre Durée
Face A
01 Too High 4:36
02 Visions 5:23
03 Living for the City 7:22
04 Golden Lady 4:58
Face B
05 Higher Ground 3:42
06 Jesus Children of America 4:10
07 All in Love Is Fair 3:41
08 Don't You Worry 'bout a Thing 4:44
09 He's Misstra Know-It-All 5:35